Le firmament était plongé dans l’obscurité glacial, Arianna marchait à pas lent et feutré, rampant quasiment sur la terre du sol. Suivant un petit sentier, elle se rendit tout près d’une maison aux allures lugubre, et d’un coup de patte, elle ouvrit la porte.
L’ambiance qui résidait dans cette abomination était funèbre, mais la jeune louve n’y prêta aucune attention. Elle sentait son odeur…
Arianna fit un bref tour dans les pièces en bas, mais elle ne trouvait pas se qu’elle cherchait. Puis, elle entendit un bruit sourd à l’étage d’en haut
Il est là… c’est sûr…
Toujours dans la plus grande subtilité possible, elle prit l’escalier qui menait aux chambres d’en haut.
Oui il est là, elle ne l’imagine pas…
Le regard d’un bleu glacial d’Arianna se posa immédiatement sur l’homme qui était assis de dos à elle sur une chaise de bois, menaçant à chaque grincement de céder. Il devait peut-être préparer des poisons. L’homme en question lui semblait vaguement familier.
Oui c’est lui, il n’y a aucun doute…
Elle pénétra la pièce et s’approcha doucement de l’alchismiste, la lueur de son regard remplit d’une lueur meurtrière. Quand elle fut plus près de lui, la lumière de la chandelle qui éclairait la pièce s’éteignit.
Un grognement sourd retentit derrière l’achimiste, et l’homme se retourna…
Arianna ne lui laissa pas même assez de temps pour l’observer et lui sauta au visage, le faisant tomber de sa chaise. Pris de terreur, l’homme au visage familier hurlait à la louve de déguerpir, lui lançant désespérément des objets qu’il trouvait sur son chemin qu’il faisait à l’aveuglette.
L’homme se jeta en bas des marches, la louve blanche à ses trousses. Elle eu le temps de lui enfoncer ses crocs dans l’avant-bras avant de recevoir sur la tête un coup de poêlon en fer. Elle secoua la tête et attaqua de plus belle. Avant qu’il ne franchisse la porte du sous-sol, Arianna déchira la chair du mollet de l’homme, et dans un cri de douleur, il déboula les marches et se retrouva couché au sol.
Arianna riait et dit d’une voix aussi sinistre que la nuit :
- Tu ne perds rien pour attendre, mon petit chacal…
Mais ses paroles ne sortit qu’en sorte de grognement sans émotions. De ses yeux au regard percant, elle fixa ceux de l’homme meurtri, qui suppliait on-ne-sais-qui pour venir à son secours. Arianna s’approcha de l’achimiste , ignorant ses pleurs qu’elle considérait inutile et stupide. Son visage était encore plus près du sien…
Arianna ouvrit alors sa gueule; des crochets de serpent lui poussant. Son regard devint noir, et en une fraction de seconde, après avoir contemplé le visage de sa victime, elle lui planta les crochets dans le cou, sentant le venin les quitter, sentant un filet de sang couler dans sa bouche…
Arianna se réveilla en hurlant, le goût du sang se dissipant de plus en plus, mais la douleur de ses brûlures extrêmement vives. Troublée et perdue, la jeune shaman constata qu’elle se trouvait toujours sur sa roche, la lumière aveuglante d’un soleil qui brillait haut dans le ciel.
Elle passa un doigt sur ses dents, afin de vérifier s’il y avait vraiment des crochets, mais constata bientôt qu’elle avait le sang d’un autre sur les mains. Prit d’un mal de tête soudain, elle poussa un grognement et se recoucha.